Le secrétaire permanent adjoint du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), Ferdinand Kambere, a évoqué le contenu des échanges que Joseph Kabila a eus avec certains membres de sa famille politique, dans sa ferme de Kingakati située dans la périphérie Est de la ville de Kinshasa.

D’après Ferdinand Kambere cité par Actu30, Joseph Kabila a notamment exprimé ses inquiétudes sur la dégradation de la situation sécuritaire du pays.

« Il a commencé son message en exprimant sa compassion à toute cette population qui espérait renouer avec les effets d’une démocratie, d’un régime issu des élections mais qui malheureusement aujourd’hui ne marche pas. Il a rappelé les massacres récents de l’Ituri mais aussi près de la capitale où des chefs coutumiers sont décapités. Il a également rappelé aussi que le territoire national du pays qu’il a laissé à son successeur, Félix Tshisekedi, a malheureusement volé en éclats », a-t-il rapporté.

Selon Ferdinand Kambere, l’ancien chef de l’Etat est « jaloux » de ce qu’il a accompli comme progrès démocratique mais également de tout ce qu’il a fait pour la République démocratique du Congo.

Le sénateur à vie, Joseph Kabila, a battu le rappel des troupes, vendredi dernier. Plusieurs membres du Front commun pour le Congo étaient à Kingakati, notamment Ferdinand Kambere.

Dans la foulée de cette rencontre, celui qui est réputé pour son caractère taiseux a promis de s’adresser à la population congolaise dans les tout prochains jours, d’après sa conseillère en communication.

Il a, par la même occasion, appelé sa famille politique à la « résistance et à la dignité » afin de sortir la République démocratique du Congo de la crise dans laquelle elle se trouve actuellement.

Silencieux depuis son départ de la tête du pays en janvier 2019, Joseph Kabila ne s’est toujours pas exprimé publiquement. Sa dernière interview remonte au 30 décembre 2018 publiée par un magazine panafricain. Et sa dernière prise de parole officielle date de son message de vœux à la Nation en décembre 2018, après un discours mémorable sur l’état de la Nation tenu devant le Parlement réuni en Congrès au cours du même mois.

A six mois des élections présidentielle et législative prévues le 20 décembre 2023, Joseph Kabila va sûrement donner sa position par rapport à la marche du pays après son départ du pouvoir mais aussi depuis la fin de la coalition politique entre le FCC, sa plateforme, et le CACH de l’actuel président, Félix Tshisekedi. Il va s’adresser aux Congolais en tant que « politique », précise Ferdinand Kambere.

Dido Nsapu /digital Congo