Dans une déclaration diffusée hier mercredi 6 mars, les miliciens du mouvement  Kamuina Nsapu félicitent le président Félix-Antoine Tshisekedi pour sa brillante élection à la tête de la RDC. Ils implorent son sens de père de la nation afin de faciliter leur réintégration sociale et leur intégration au sein des Forces armées de la RDCongo (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC). Ce mouvement insurrectionnel affirme abandonner la lutte armée à la suite de la victoire tant attendue de Félix Tshisekedi à la présidentielle du 30 décembre dernier. Il se dit prêt à contribuer au développement de la République démocratique du Congo. L’HEURE EST AU DEVELOPPEMENT DU PAYS « En dépit de ce qui s’est passé, nous abandonnons la lutte. Nous sollicitons ainsi notre prise en charge, notre réintégration sociale et notre brassage à la Police nationale et à l’armée républicaine », a écrit Mbawu Nkanka Simon, chef du groupement Bajilakasanga et chef de file dudit mouvement.  Celui qui opérait  sous le label du Chef Kamuina Nsapu affirme que son mouvement se battait pour l’avènement de la démocratie et de l’alternance à la tête du pays. "Puisque celles-ci sont arrivées, nous décidons d’enterrer la hache de guerre.Car, le moment est venu  pour le développement de notre pays", a-t-il affirmé. Depuis l’avènement de Félix Tshisekedi à la tête de la RDC,  on assiste à des vagues de rééditions des mouvements rebelles qui, aux yeux de plus d’un analyste, augurent l’avènement d’une paix généralisée à travers le territoire national congolais. VIVEMENT LA PAIX A TRAVERS LE PAYS Dans son discours d’investiture le 24 janvier dernier,  le chef de l’État avait promis de ramener la paix dans le Kasaï, dans l’Est du pays, mais aussi à l’ouest, dans l’ex Bandundu où les communautés Banunu et Batende  se sont affrontés mortellement à Yumbi, dans le Maï-Ndombe.  Le mouvement Kamuina a été à la base de nombreuses tueries dans la province du Kasaï depuis 2016. Il revendiquait la dépouille mortelle de  son chef, tué par les forces de sécurité, et se disait déterminé à déstabiliser les institutions légalement établies et conquérir le pouvoir par la force.

Orly-Darel NGIAMBUKULU