
*A travers une correspondance adressée hier au Gouverneur de la ville de Kinshasa, la Représentation des étudiants du Congo (REC) annonce une marche de protestation sur toute l’étendue du pays pour exiger le reprise immédiate des cours.
La tension est vive dans les milieux estudiantins de Kinshasa et des provinces. Dépités de rester cloués à la maison suite à la grève déclenchée par leurs enseignants dès l’ouverture de l’année académique le 5 janvier dernier, les étudiants de l’Université pédagogique nationale (UPN) et de l’Institut Supérieur Pédagogique (ISP/Gombe) ont dévalé les rues hier lundi 28 février pour réclamer la reprise, sans délai, des cours dans leurs établissements respectifs. Redoutant le spectre de l’année blanche, leurs représentants au niveau national promettent même de généraliser le mouvement de protestation sur toute l’étendue du pays, à travers une marche qu’ils projettent pour ce jeudi.
Selon une correspondance adressée hier au Gouverneur de la ville de Kinshasa et diffusée largement sur les réseaux sociaux, la Représentation des étudiants du Congo (REC) annonce pour ce 3 mars la marche pacifique, initiée pour »exiger la reprise immédiate des activités académiques ». D’après Sylvain Katombe, le président national de REC, les volontaires vont se retrouver à la Place des évolués (à Gombe), choisie comme le point de rencontre, avant d’amorcer cette marche qui aura pour point de chute le Palais de la Nation, à quelques mètres de là.
Pour ces représentants de la communauté estudiantine, la manifestation sera actionnée »dans le seul souci de sauver l’année académique et de défendre notre droit à l’éducation, conformément aux articles 42 et 43 de la Constitution », et bien entendu de l’article 26 de cette loi fondamentale.
Maintenir la pression
Sensible aux préoccupations de ces étudiants d’établissements publics paralysés par la grève, le ministre de tutelle, Muhindo Nzangi Butondo, tâche d’être conciliant. « D’ici peu, dit-il, tout sera réglé et les activités vont reprendre, comme c’est le cas dans d’autres universités publiques. Nous travaillons pour qu’avant la fin de la semaine, les activités reprennent dans les universités où les mouvements de grève persistent encore. C’est cela notre souhait en tant que gouvernement ».
Loin de se fier aux assurances du ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) qui a promis hier qu' »il n’y aura pas d’année blanche », les initiateurs de la lettre à l’autorité provinciale persistent et signent, décidés à maintenir la pression pour revenir aux auditoires.
Honorer des engagements pris
Pour nombre d’observateurs, les gouvernants congolais ont tout intérêt à s’investir dans la recherche des solutions aux problèmes auxquels sont confrontés ces jeunes et leurs enseignants. Dans un pays où la priorité repose sur »le peuple d’abord », il est impérieux de mobiliser des moyens conséquents pour l’éducation de la jeunesse, qui constitue l’espoir de demain.
Pour ce faire, le Gouvernement devra penser à répondre dans l’urgence aux revendications des professeurs et scientifiques qui ont besoin d’être rassurés quant à l’amélioration de leurs conditions de travail. Sinon, leur engagement, leur prestation en pâtiraient et auraient des incidences négatives sur ces étudiants qu’ils forment.
Il est nécessaire également pour l’autorité de tutelle de l’ESU de veiller à uniformiser le calendrier académique pour que tous les établissements de ce secteur évoluent au même diapason. Surtout en cette année où le ministère a placé le curseur sur la mise en œuvre du système LMD (Licence – master – doctorat), partant des classes de recrutement. Nécessaire aussi, cette fois, d’honorer des engagements pris. Et non plus de continuer à nourrir des espoirs inassouvis. L’avenir de la jeunesse et de la Nation en dépend.
Yves KALIKAT / forum des as








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