Plus de doute possible. Etienne Tshisekedi rentre au pays ce mercredi 27 juillet à 13 heures. La confirmation a été donnée hier par Félix Tshisekedi, venu comme un éclaireur 24 heures plus tôt.
La tenue du dialogue national et inclusif se complique davantage à quelques mois de la date constitutionnelle de la présidentielle et des législatives en RDC. Au moment où le facilitateur reçoit les listes des membres de la majorité, d’une frange de l’opposition et de la société civile, devant prendre part à la commission préparatoire, le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement ne s’affiche pas clairement. Iront-ils au Dialogue ou pas ?

La réponse à cette question a été donnée hier mardi 26 juillet par Félix Tshisekedi. Dès sa descende d’avion à l’aéroport de N’Djili, le secrétaire national de ce parti de Limete, en charge des relations extérieures, Félix Tshisekedi, souligne que le Rassemblement ne va pas participer au dialogue d’Edem Kodjo.

L’UDPS POUR LE DIALOGUE VERSION COMMUNAUTE INTERNATIONALE
" Nous sommes pour le dialogue. Je crois que l’UDPS est le fer de lance dans ce domaine là. Le dialogue, ce n’est pas l’apanage du camp Kabila. C’est une initiative de la Communauté internationale. Il n’est pas à récupérer par Kabila et son camp. Nous nous inscrivons donc dans un schéma du dialogue version Communauté internationale ".
Félix Tshisekedi a également laissé entendre que beaucoup de préalables exigés par le Rassemblement n’ont pas été respectés. "Nous avons demandé un panel de facilitateurs ainsi que , la libération de tous les prisonniers politiques sans condition. Nous avons demandé l’amélioration du climat politique pour permettre à tous ceux qui sont en exil de revenir pour participer au dialogue. Alors pourquoi on signe des ordonnances qui n’en sont pas ? Aucun de nos membres n’est encore libéré ", dénonce-t-il.

DEM KODJO CONTRE LE MEETING DU 31 JUILLET, DIXIT FELIX TSHISEKEDI
Félix Tshisekedi confirme la récusation du facilitateur togolais, tout en fustigeant les menaces du ministre congolais de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba vis-à-vis de l’ancien gouverneur de l’ex. Katanga, Moïse Katumbi. Il va plus loin pour soutenir que les mesures de grâce prises par le président Joseph Kabila n’ont rien réglé. Elles ne facilitent pas la décrispation du climat politique en RDC, a-t-il ajouté.
" M. Kodjo, nous le récusons parce qu’il a posé des actes de maladresse. Il a convoqué comme vous le savez la commission préparatoire de manière unilatérale et ce, à la veille de notre meeting. C’est comme si il est venu à la rescousse de Joseph Kabila. Il ne veut pas que ce meeting puisse réussir ", martèle Félix Tshisekedi, avant de préciser que le meeting du 31 juillet fera l’objet d’une préparation au sein du Rassemblement.
" Nous pensons qu’Edem Kodjo n’est plus le facilitateur de tout le monde, mais plutôt d’un camp et cela ne nous rassure pas, souligne-t-il. Nous n’avons pas à proposer un autre facilitateur. Nous renvoyons la balle à l’Union africaine, afin de tirer toutes les conséquences. Mais, la logique de l’UDPS demeure toujours que le dialogue ait lieu ".
Félix Tshisekedi confirme, par ailleurs, le retour du lider maximo de Limete ce mercredi à partir de 13 heures. Il invite à cet effet les Kinois et Kinoises à venir nombreux pour accueillir le Sphinx de Limete. L’escorte partira de l’aéroport de N’Djili jusqu’à sa résidence à la 10ème rue Limete. MOLINA

RECUSE PAR L’UDPS
Kodjo brandit la confiance de l’UA et le soutien d’autres forces vives congolaises
Réagissant à la remise en cause de son impartialité dans la conduite du processus du dialogue en RDC, l’envoyé spécial de l’Union africaine a déclaré hier à la presse qu’il " travaille dans le droit et dans l’honnêteté ". Il répondait à une réponse relative à sa récusation par le Rassemblement des forces acquises au changement.
Le facilitateur dit se contenter de la confiance que l’Union africaine lui a renouvelée et des soutiens des autres forces vives de la RDC. Edem Kodjo dit mettre quiconque au défi de lui prouver qu’il roule pour Joseph Kabila. " Je mets au défi quiconque de signaler un seul acte ou une seule position du facilitateur qui pourrait être interprété comme destiné à soutenir le président Kabila. Ce sont des élucubrations qui n’ont pas de fondements ", a-t-il déploré.
" L’Union africaine a déjà renouvelé la confiance au facilitateur. Du reste on voit, dans la classe politique et dans la société congolaise, beaucoup de soutiens qui se manifestent au facilitateur. Je m’en veux pour preuve la lettre pastorale et les positions qui sont prises par plusieurs partis de l’opposition. Je n’ai aucune espèce d’inquiétude. Nous travaillons dans le droit et dans l’honnêteté ", a-t-il déclaré.
Dans un communiqué signé le dimanche 24 juillet dernier, le « Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, cette plateforme de l’opposition, exige la démission de l’ancien Premier ministre togolais. Il lui est notamment reproché de n’avoir pas respecté le consensus selon lequel le groupe de soutien au facilitateur devrait se transformer en groupe de facilitation du dialogue. Le « Rassemblement » accuse Edem Kodjo d’être à la solde du président Kabila, pour avoir convoqué la commission préparatoire à quelques jours du meeting de cette plateforme.

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