Le drone turc Bayraktar est devenu l'une des armes emblématiques de la guerre en Ukraine. Son fabricant affirme pouvoir en construire 20 par mois et les commandes explosent.
Le drone Bayraktar TB2, souvent considéré comme un drone de combat "low-cost", est devenu l'une des armes emblématiques de la guerre en Ukraine. De fabrication turque, l'appareil connaît un succès inédit dans le monde entier, rapportent nos confrères de BFM TV, dimanche 14 août. Le directeur général du fabricant Baykar affirme avoir des contrats avec "22 pays différents", dans une interview accordée à la fondation ukrainienne Come Back Alive.
Ce dernier a également précisé que la capacité de conception a été montée à 20 unités par mois et que le carnet de commandes était désormais plein pour les trois prochaines années. En outre, l'entreprise espère même implanter une usine en Ukraine. "Nous considérons l'Ukraine comme notre partenaire stratégique", a en effet expliqué Haluk Bayraktar. "Nous avons déjà une équipe technique d'ingénierie qui soutient l'Ukraine. Mais nous voulons aussi faire de l'Ukraine une base manufacturière." L'assemblage pourrait débuter fin 2023 dans le pays.
Baykar prépare un nouveau modèle
Actuellement, Baykar produit deux types de drones : le TB2 et le Akinci. L'entreprise prépare désormais un nouveau modèle plus impressionnant, baptisé Kizilelma, prévu pour 2023. Selon le ministre de la Défense ukrainien, Kiev a reçu 50 drones TB2 depuis le début du conflit contre la Russie. L'appareil a notamment été utilisé pour détourner l'attention des Russes des deux missiles antinavires qui ont coulé le navire Moskva en avril dernier, raappellent nos confrères.
Le TB2 dispose d'une autonomie de plus de vingt heures, se déplace à 250 km/h, vole à une altitude de 6800 mètres et couvre un rayon d'action de 150 km2. Il peut transporter quatre missiles à guidage laser. Son prix "catalogue" s'élèverait à 4 millions de dollars, mais il serait vendu deux fois moins cher à Kiev. Selon Fortune, l'Ukraine ne le paierait que 1 million de dollars, environ 10 fois moins que le drone américain Reaper.
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