L’actualité dans la presse congolaise est dominée, entre autres, par la sortie médiatique du président de la CENI, Apollinaire Malumalu, qui vient de trancher au sujet du calendrier électoral.
« Calendrier électoral : ni modification, ni prolongation », titre LE POTENTIEL dans sa livraison de ce vendredi. Le quotidien de l’avenue Kongo central au centre ville de Kinshasa note que le train électoral est en route. La CENI vient de marteler, une fois de plus, qu’elle ne modifiera pas son calendrier électoral global publié le 12 février 2015. Par la bouche de son président, l’abbé Malumalu, elle prévient qu’ « aucune élection ne sera sacrifiée ». Selon lui, le calendrier électoral global ne connaîtra ni modification ni prolongation.
Absent du pays depuis près de cinq mois pour des raisons de santé, le président de la centrale électorale a regagné le pays. Aussitôt arrivé, il a annoncé les couleurs, affichant ainsi sa détermination à aller jusqu’au bout du processus électoral en cours : « le calendrier électoral ne sera pas modifié », a-t-il martelé au cours d’un point de presse tenu, jeudi 16 avril 2015, au siège de la CENI à Kinshasa-Gombe.
LE POTENTIEL souligne « maintenant que la CENI a démarré le train électoral, il reste au gouvernement de prendre ses responsabilités, en mobilisant les fonds nécessaires afin qu’aucun scrutin n’en souffre dans son organisation. « La question du financement ne devrait pas susciter beaucoup de passion parce qu’il a été décidé que c’est le gouvernement qui finance les élections et les autres partenaires viendront après », a indiqué l’abbé Malumalu.
Dans la même lancée, LA PROSPERITE constate que « Malumalu met fin au débat sur le calendrier électoral ». En effet, longtemps éclipsé, le président de la CENI a fait sa réapparition sur la scène. Un peu affaibli mais lucide, il a rappelé la position de son institution, à savoir élections, rien que les élections. De sa son état de santé qui a préoccupé plus d’un en RDC, il a affirmé avoir subi une grande intervention chirurgicale qui ne peut l’empêcher, actuellement, de bosser. « Je me porte bien », a-t-il soutenu, se disant prêt à apporter son expertise à la Nation congolaise.
LA PROSPERITE retient de cette conférence de presse deux messages. Ceux-ci s’adressent à tous : acteurs politiques, l’Etat congolais, les structures non étatiques, ainsi qu’à l’ensemble du peuple congolais.
« Malumalu renvoie l’opposition aux études », titre L’AVENIR qui souligne que « concernant le débat sur les propositions de modification ou d’ajustement du calendrier électoral comme cela est soutenu par quelques personnalités politiques, l’abbé Malumalu s’est voulu formel en affirmant que l’élaboration et la publication du calendrier est une prérogative exclusive de la CENI ».
Au sujet du financement des élections, il a indiqué que la CENI a établi avec le gouvernement un plan de décaissement, lequel plan est en discussions approfondies avec les experts du gouvernement de la République. Quant à la participation de la Communauté internationale au financement des élections congolaises, Malumalu a précisé que cela sera défini après échanges avec les partenaires dans le cadre du Comité de partenariat des élections qui réunit la CENI, le Gouvernement de la République et les Ambassadeurs.
LE PHARE planche sur le projet d’observation électorale dénommé « Bokengi Bwa Maponomi » (BBM), que la Conférence Episcopale Nationale du Congo (Cenco) vient de lancer à travers sa Commission Justice et Paix (CEJP), grâce à l’appui financier de l’USAID. Sous le titre : « La Cenco décide de marquer la Ceni à la culotte », le quotidien de l’avenue Lukusa rapporte que l’objectif global de ce projet de renforcement des capacités institutionnelles et techniques est de contribuer à la consolidation de la démocratie en RDC par une observation professionnelle et crédible des élections locales, municipales, urbaines, législatives et présidentielle.
La Cenco compte déployer au moins 30.600 observateurs électoraux afin de marquer la Ceni à la culotte. C’est-à-dire 600 pour l’observation à long terme et 30.000 pour l’observation à court terme.
LE PHARE revient dans un autre article annoncé dans sa manchette sur l’affaire « fosse commune de Maluku ». Le confrère note que l’on perçoit, au sein de la communauté internationale et d’une importante frange de la clase politique et de la société civile congolaises, un net refus de croire à une volonté de recherche de la vérité chez les autorités, tant que la porte restera fermée à toute possibilité d’exhumation des corps, avec la participation d’experts extérieurs et la présence de témoins non étatiques.
Pour ce journal, le gouvernement congolais a beau parler de la sanctuarisation du site, de la conduite de l’enquête par un magistrat chevronné de la place de Kinshasa, de la disponibilité des listes des morts à la morgue centrale de l’Hôpital général de référence de Kinshasa etc, le fossé du scepticisme ne fait que s’élargir. L’exhumation, soutient LE PHARE, est la clef du mystère de Maluku.
T.N./MMC
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