Le Rwanda est souvent affiché comme un modèle de développement pour l’Afrique, mais la face sombre du régime est moins connue. Le régime de Paul Kagamé a mis fin au génocide des Tutsis en vainquant le gouvernement rwandais et les extrémistes hutus durant la guerre civile de 1994. Deux ans plus tard, l’armée de Paul Kagamé envahit l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) et y exporte le conflit. L’armée rwandaise, appuyée par ses supplétifs congolais, a commis des crimes de masse et a pillé les riches mines de la région, contribuant au décollage économique du Rwanda et à la déstabilisation, jusqu’aujourd’hui, des Kivus. Retour sur l’histoire des guerres du Congo par Bienvenu Matumo et Stewart Muhindo.
Lors de son dernier séjour à Paris en mai 2021, le président rwandais Paul Kagamé fut interrogé par France 24 sur les déclarations du docteur congolais et prix Nobel de la paix 2018 Denis Mukwege, auditionné à l’Assemblée nationale française quelques jours plus tôt. Le Dr Mukwege plaide pour une meilleure reconnaissance des crimes de masse commis en RDC et pour la création d’un tribunal pénal international visant à établir les responsabilités pénales de leurs auteurs.
LE RWANDA, UN MODÈLE ?
Devant les journalistes français, Paul Kagamé accuse le prix Nobel d’être « un outil des forces qu’on n’aperçoit pas » et affirme qu’« il n’y a pas eu de crimes » dans l’Est de la RDC. L’agacement affiché par le président rwandais montre à quel point la démarche de reconnaissance et de justice pour les victimes des crimes graves commis en RDC dérange dans son pays. L’élite politico-militaire rwandaise, et en premier lieu le chef de l’État, n’est pourtant pas étrangère aux désastres sécuritaires et économiques que connaît la région depuis 1996.
Le régime de Kagamé est régulièrement affiché par les médias internationaux comme un modèle pour l’Afrique en termes de développement, d’égalité femmes/hommes, d’innovation technologique ou de protection de l’environnement. Il symboliserait l’« afro-optimisme », cet espoir de développement pour le continent. Mais ces succès ne peuvent occulter la face sombre de ce régime : celui-ci tire pleinement profit de la déliquescence de l’État congolais et de l’état de guerre permanente qui frappe l’Est de la RDC depuis vingt-cinq ans.
La communauté internationale, se reprochant son inaction lors du génocide des Tutsis du Rwanda en 1994, a toujours traité Paul Kagamé avec beaucoup d’égards. Celui-ci en tire un soutien diplomatique et des financements internationaux, malgré l’exploitation illégale des richissimes mines du Kivu et les crimes que commettent ses troupes dans cette région, qui ne sont que rarement dénoncés dans la presse. Cette immunité politique et diplomatique ne doit pourtant pas l’exonérer de la responsabilité des crimes commis par ses forces. Elle est une entrave à la pacification de la région des Grands Lacs.
Le droit à la justice des millions de citoyens congolais et de réfugiés rwandais, déplacés et massacrés depuis 1996, peine à être reconnu. L’accès à ce droit devrait pourtant leur être facilité après la publication du rapport Duclert et du rapport Muse, reconnaissant le rôle de la France dans le génocide des Tutsis au Rwanda. Ces deux événements sont intimement liés : la guerre civile rwandaise et le génocide des Tutsis sont le point de départ des conflits qui frappent encore aujourd’hui l’Est de la RDC. Fermer les yeux sur ces pillages et ces crimes revient à consacrer l’impunité de leurs auteurs et accepter leur perpétuation. Seule la justice transitionnelle peut aboutir à la réconciliation et au retour de la paix dans la région.
Lire l’article de Frédéric Thomas « Rwanda 1994 : dernière défaite impériale de la France ? » et notre entretien avec François Graner « Rwanda : le rapport Duclert enterre-t-il le dossier ? »
1996, LE CONFLIT RWANDAIS S’EXPORTE EN RDC
En 1994, la guerre civile rwandaise, le génocide des Tutsis et le déplacement des populations hutu rwandaises vers la RDC conduit à l’exportation du conflit vers le pays voisin. L’épicentre du conflit se déporte alors vers le Nord-Kivu et le Sud-Kivu voisins. Après le génocide et la victoire du Front patriotique rwandais (FPR) – parti politique constitué par les Tutsis réfugiés en Ouganda à la suite de plusieurs vagues de persécutions par le pouvoir hutu depuis 1959 –, plus d’un million de Hutus fuient vers l’Est de la RDC. Il s’agit de civils tous âges confondus qui craignent des représailles de la part du FPR ou de civils tutsis, mais aussi des cadres de l’organisation génocidaire : d’anciens militaires des Forces armées rwandaises (FAR), des gendarmes et des miliciens Interahamwe.
Incursions du FPR au Kivu durant la première guerre du Congo (1996-1997) © Keïsha Corantin
Ces différentes forces prennent rapidement le contrôle des camps de réfugiés situés à proximité des villes de Goma et de Bukavu pour se réorganiser dans le but de ré-envahir le Rwanda, renverser le FPR et « finir le travail », c’est-à-dire exterminer les survivants Tutsis. Profitant de la déliquescence de l’État congolais et de l’isolement diplomatique du président Mobutu Sese Seko, lâché par les États-Unis, les autorités rwandaises décident, en novembre 1996, d’envahir l’Est de la RDC pour neutraliser les anciens militaires rwandais et les miliciens Interahamwe. C’est le début de la première guerre du Congo.
La première guerre du Congo fut menée pendant six mois par l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) dirigée par Laurent-Désiré Kabila, opposant historique à Mobutu. L’AFDL est largement soutenue par le FPR – lequel a demandé à plusieurs reprises, en vain, au gouvernement congolais de renvoyer les réfugiés rwandais au pays pour juger les criminels –, mais aussi par le Burundi et l’Ouganda, chacun ayant ses propres intérêts sécuritaires et économiques. Ces opérations, visant à neutraliser les extrémistes hutus, aboutissent à des massacres de Rwandais, Congolais et Burundais innocents, soupçonnés, sur la simple base de leur appartenance ethnique, de soutenir les extrémistes. Non contente de rapatrier de force au Rwanda plusieurs centaines de milliers de Rwandais hutus et de pourchasser les fuyards jusqu’au cœur de la forêt congolaise, la coalition composée par l’AFDL, le FPR et leurs alliés prennent Kinshasa, renversent un Mobutu malade et placent Laurent-Désiré Kabila à la tête de l’État.
En réalité, de nombreux cadres de l’AFDL étaient des membres du FPR. Au point que, après la chute de Mobutu de nombreux civils rwandais intègrent les hautes sphères du pouvoir politique à Kinshasa tandis que l’armée congolaise passe sous le contrôle du général rwandais James Kabarebe, devenu chef d’état-major. Mais Laurent-Désiré Kabila, qui s’était appuyé sur le FPR pour arriver au pouvoir, se retourne subitement contre lui en juillet 1998, en relevant Kabarebe de ses fonctions et en expulsant les militaires rwandais.
LA DEUXIÈME GUERRE DU CONGO
La réaction rwandaise ne se fait pas attendre : dès août 1998, le FPR s’associe aux rebelles du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), envahit une nouvelle fois la RDC et prend le contrôle de nombreuses villes du Kivu, de la province orientale et du Nord-Katanga. L’armée rwandaise en profite pour organiser le pillage des mines, tandis que les crimes commis contre les populations congolaises se multiplient. Le 24 août, en représailles après une embuscade, le FPR et le RCD massacrent plus d’un millier de personnes à Mwanga, dans le Sud-Kivu, et commettent des exactions particulièrement sordides : viols et mutilations des parties génitales, jet d’enfants et de bébés dans des latrines. Ces crimes n’ont pas cessé après le retrait des forces rwandaises et la fin de la deuxième guerre du Congo, en 2003.
Les massacres commis par les le FPR et l’AFDL ont pris une proportion telle que certains observateurs ainsi que le rapport Mapping, publié par le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme en 2010, ont pu évoquer l’hypothèse d’un génocide commis contre les hutus rwandais et congolais [1].
L’hypothèse d’un second génocide perpétré par le FPR contre les Hutus réfugiés en RDC est écartée par la communauté des chercheurs. Il n’en reste pas moins que des massacres à grande échelle et des tortures particulièrement cruelles ont été perpétrés par le FPR et l’AFDL. De nombreux crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ont été commis. Le rapport Mapping relate des cas de massacres au marteau, d’enrôlements massifs et forcés d’enfants soldats, d’incendie de villages, de viols ou de mutilations. Les victimes sont rwandaises et congolaises.
Aujourd’hui, des chercheurs tels que Roland Pourtier ou Gérard Prunier, estiment qu’il y a eu entre 3 et 5 millions de morts en RDC durant la période 1996-2003, soit lors des deux guerres du Congo. Il est nécessaire de rappeler qu’un génocide se définit comme la destruction systématique de tout ou partie d’un peuple. Le critère est donc qualitatif, et non quantitatif. Un nombre de morts, aussi élevé soit-il, ne suffit pas à qualifier des crimes de génocide. D’autre part, la majorité des morts durant ces deux guerres n’ont pas été tué lors de combats ou de massacres, mais sont morts de privations et de maladie, dues aux désordres engendrés par les conflits. Enfin, le gouvernement rwandais a réalisé plusieurs rapatriements de Hutus réfugiés en RDC. Mais ceux qui ont fui vers la forêt ont été pourchassés et massacrés de manière systématique.
Les chiffres sur les morts ont fait l’objet de vives polémiques, car ils sont un fort enjeu politique. L’Est du Congo est une région montagneuse et forestière, où il y a très peu d’infrastructures, il est donc particulièrement difficile d’avancer un nombre de morts des suites du conflit, d’autant plus que les enquêtes disponibles ont été réalisées plusieurs années après. Il n’existe que des estimations : l’ONG américaine International Rescue Committee (IRC) a avancé le chiffre de 4 millions de morts, repris notamment par Pourtier [2]. C’est en surfant sur cette polémique que Paul Kagamé peut nier les crimes de son armée sur le sol congolais.
Si le rapport Mapping, publié en 2010, s’est limité à documenter et à tenter de qualifier les crimes commis avant 2003, c’est en raison de l’espoir de paix suscité cette année-là. En effet, après avoir signé un accord de retrait des troupes rwandaises (le 30 juillet 2002, à Pretoria) et des troupes Ougandaises (le 6 septembre 2002, à Luanda), les autorités Congolaises signent avec les rébellions Congolaises l’« Accord global et inclusif de Pretoria », le 17 décembre 2002, ratifié par toutes les parties prenantes le 1er avril 2003.
APRÈS LA DEUXIÈME GUERRE DU CONGO, LA DÉSTABILISATION PERDURE
La mise en place officielle, le 30 juin 2003, des institutions de transition regroupant tous les belligérants devait signer la fin des hostilités et le lancement du processus de démocratisation. Ce processus a abouti à l’adoption d’une nouvelle constitution et à l’organisation d’élections générales en 2006. Les différents groupes armés rebelles, comme le RCD et le MLC, se constituent alors en partis politiques et leurs troupes sont intégrées aux forces armées congolaises, ce qui fut une réussite relative du processus de démocratisation. Les incursions rwandaises directes ou par milices interposées n’ont pas cessé pour autant.
Que ce soit en soutien au Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) du chef de guerre Laurent Nkunda en 2008 ou au Mouvement du 23 mars (M23) en 2012, le Rwanda a continué d’apporter un appui de taille à des mouvements rebelles qui déstabilisent la RDC et y commettent des crimes contre la population [3]. Alors que le gouvernement rwandais s’était engagé à Nairobi le 9 novembre 2007 à « prendre toutes les mesures nécessaires pour sécuriser sa frontière, empêcher l’entrée ou la sortie de membres de tout groupe armé et empêcher que toute forme de soutien – militaire, matériel ou humain – soit fourni à aucun groupe armé en RDC [4] », il a activement participé au recrutement de soldats – dont des enfants – à la fourniture de matériel militaire et a envoyé des officiers et des unités des Forces de défense rwandaises (RDF) en RDC, selon un rapport du Groupe d’experts des Nations unies sur la RDC et un rapport d’Human Rights Watch [5].
Malgré le départ du président Joseph Kabila et le réchauffement diplomatique entre le Rwanda et la RDC sous la houlette du président Félix Tshisekedi, les incursions illégales de l’armée Rwandaise sur le sol Congolais se poursuivent. Dans son rapport publié en février 2021, le Kivu Security Tracker (KST) [6] souligne que l’ingérence des puissances régionales dans l’Est du Congo s’est accrue ces dernières années, « en particulier dans des zones sensibles telles que les Hauts Plateaux du Sud-Kivu [7] ». Le groupe d’experts des Nations unies chargé de veiller au respect de l’embargo sur les armes en RDC fait le même constat : dans son rapport publié en 2020, il prouve la présence active de l’armée Rwandaise dans les territoires de Nyiragongo, Masisi et Rutshuru (province du Nord-Kivu) entre fin 2019 et octobre 2020, malgré les dénégations de Kagame [8].
LE PILLAGE DES MINES CONGOLAISES
Le Rwanda et toutes les autres parties prenantes aux conflits armés qui secouent la RDC depuis trois décennies ont toujours évoqué des considérations politiques, ethniques et surtout sécuritaires pour justifier les interventions militaires répétées et le soutien aux milices locales. Pourtant, l’Est de la RDC est une des régions minières les plus riches du monde, on y trouve notamment d’immenses réserves de coltan, mais aussi de l’or et d’autres métaux précieux ou des terres rares, utilisées dans les technologies numériques.
Lire notre entretien avec Guillaume Pitron : « L’espace et la mer, nouveaux horizons de la guerre des métaux rares ? »
Si, durant la première guerre du Congo (1996-1997), on ne note pas de pillage des ressources minières par le Rwanda – celui-ci poursuivant essentiellement un objectif sécuritaire –, il n’en est pas de même lors de la deuxième guerre (1998-2003). En effet, on observe depuis 1998 trois activités illégales pratiquées par le Rwanda sur le territoire congolais : le pillage systématique des mines, l’exploitation minière directe et l’imposition de taxes sur les activités minières. Selon le chercheur Pierre Jacquemot, « pour les nouveaux potentats, la persistance de l’insécurité devint le moyen principal d’enrichissement » et ces guerres furent « le début de la mainmise des lobbies militaro-commerciaux rwandais et ougandais sur les ressources naturelles des zones qu’ils contrôlaient [9]. »
Qu’il s’agisse de minerais, de produits agricoles et forestiers, de l’argent ou du bétail, les militaires rwandais et leurs alliés ont organisé, coordonné, encouragé et mené des activités de pillage systématique dans les zones sous leur contrôle en RDC. Par exemple, dans le secteur minier, l’armée rwandaise et ses alliés ont, en 1998, pillé un stock de sept ans de coltan appartenant à la Société minière et industrielle du Kivu (Sominki). Il a fallu près d’un mois aux rwandais pour transporter le précieux minerais jusqu’à Kigali !
Autre exemple, dans le secteur financier : les mêmes protagonistes ont attaqué les banques locales, pillé et emporté l’argent. En 1999, l’équivalent de 1 à 8 millions de dollars ont été volés à la banque de Kisangani, amené sous escorte militaire à l’Hôtel Palma Beach de la même ville avant d’être acheminé par avion à Kigali, en passant par Goma.
Au-delà des pillages, l’armée rwandaise s’est livrée à l’exploitation directe des ressources minières sur le territoire Congolais qu’elle contrôlait. L’extraction des ressources naturelles était tellement intense que le Rwanda importait de la main-d’œuvre : il utilisait des prisonniers rwandais pour extraire le coltan et, en contrepartie, leur octroyait une réduction de peine ou un versement. En mars 2001, ils étaient plus de 1 500 prisonniers rwandais à extraire le coltan à Numbi (territoire de Kalehe) sous la surveillance des forces rwandaises. L’importance de la main-d’œuvre employée donne une idée de la quantité de minerai extrait et volé. L’enquête de l’ONU a également prouvé que Rwanda Metals, tenue par le FPR, et parmi d’autres entreprises publiques ou proches du gouvernement rwandais, a exploité le coltan en RDC [10].
Les statistiques officielles de l’État rwandais mènent aux mêmes conclusions. Le Rwanda produisait 54 tonnes de coltan en 1995, soit avant les incursions de son armée. En 1999, la production passe à… 224 tonnes [11]. Même chose pour la cassitérite : la production passe de 247 tonnes en 1995 à 437 tonnes en 2000. Cette tendance s’observe aussi dans les exportations rwandaises de diamant. Elles passent de 13 000 carats (d’une valeur de 720 000 dollars) en 1997 à 30 500 carats (d’une valeur de 1,8 millions de dollars) en 2000 [12]. Ceci alors que le Rwanda ne possède pas de gisements significatifs de ces minerais [13].
Cette exploitation illégale s’est poursuivie même après le retrait officiel des troupes rwandaises en 2003. En plus de l’extraction illégale par les groupes armés soutenus par le Rwanda, notamment le CNDP et le M23, un réseau de contrebande de minerais congolais a proliféré au profit du Rwanda et au mépris du devoir de diligence et de traçabilité imposés par la loi Dodd Frank américaine, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et l’Union européenne. L’agence écofin signale même que « le Rwanda est devenu entre 2013 et 2014 le premier exportateur mondial de coltan [14] ». Ces exportations, à quoi s’ajoute la perception de taxes et impôts transitant via les rebelles du RCD-Goma, ont fortement contribué à l’essor économique du pays.
Le régime de Paul Kagamé a su adapter sa politique étrangère et sa stratégie d’exploitation du Congo oriental face à ses homologues successifs, de Laurent-Désiré Kabila à Félix Tshisekedi, en passant par Joseph Kabila. En témoignent les accords signés en juin 2021 sur l’or. Kagamé a su profiter de la volonté du président Tshisekedi de renouer des relations avec lui pour « réguler » ce secteur… et aboutir à ce que l’or congolais soit transformé dans une fonderie rwandaise. Ainsi, la prédation pourra perdurer légalement.
Notes :
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[1] Le rapport Mapping est un projet du Haut-commissariat de Nations unies aux droits de l’Homme qui a mobilisé plus d’une vingtaine d’enquêteurs indépendants. Pendant presque un an, ils ont recensé par ordre chronologique et par province 617 « incidents » : des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et de « possibles » crimes de génocide commis en RDC entre 1993 et 2003.
[2] Roland Pourtier, « Le Kivu dans la guerre : acteurs et enjeux », EchoGéo, Sur le Vif, 2009.
[3] « République démocratique du Congo. Crise dans le Nord-Kivu », Amnesty International, 21 novembre 2008.
[4] « Communiqué conjoint du Gouvernement de la République Démocratique du Congo et du Gouvernement du Rwanda sur une approche commune pour mettre fin à la menace pour la paix et la stabilité́ des deux pays et de la région des Grands Lacs », 9 novembre 2007.
[5] « RD Congo : Les rebelles du M23 commettent des crimes de guerre », Human Rights Watch, 10 septembre 2012.
[6] Projet mis en place par le Groupe d’étude sur le Congo (GEC), un centre de recherche de l’université de New York, et Human Rights Watch (HRW).
[7] « La cartographie des groupes armés dans l’Est du Congo », Baromètre Sécuritaire du Kivu, février 2021.
[8] « Rapport de mi-mandat du Groupe d’experts conformément au paragraphe 4 de la résolution 2528 (2020) », 23 décembre 2020.
[9] Pierre Jacquemot, « Ressources minérales, armes et violences dans les Kivus (RDC) », Hérodote, vol. 134, n° 3, 2009, pp. 38-62.
[10] Rapport du Groupe d’experts sur l’exploitation illégale des ressources naturelles et autres richesses de la République Démocratique du Congo, 2001.
[11] Rwanda Official Statistics, cité dans le « Rapport du Groupe d’experts sur l’exploitation illégale des ressources naturelles et autres richesses de la République Démocratique du Congo », 12 avril 2001.
[12] Conseil supérieur du diamant, cité dans le « Rapport du Groupe d’experts sur l’exploitation illégale des ressources naturelles et autres richesses de la République Démocratique du Congo », 12 avril 2001.
[13] Pierre Jacquemot, « Le Rwanda et la République démocratique du Congo. David et Goliath dans les Grands Lacs », Revue internationale et stratégique, vol. 95, n° 3, 2014, pp. 32-42.
[14] Louis-Nino Kansoun, « Le coltan, pour le meilleur et pour le pire », Agence Ecofin, 15 décembre 2017.
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